Plus de deux travailleurs sur trois envisagent de changer d’emploi

Tel un signe de désengagement par rapport à leur travail, une majorité d’employés canadiens n’excluent pas de changer d’entreprise au cours de l’année prochaine. Plusieurs raisons à cela selon l’étude menée par Kelly Services : manque de valorisation, croissance en panne, travail peu stimulant…

Les employés canadiens semblent être gagnés par l’inquiétude. C’est en tout cas ce qui ressort de l’Indice Kelly sur la main d’œuvre basé sur un panel de 9 000 personnes au Canada. Touchés par le contexte économique à différents degrés, plus de deux employés sur trois (69%) envisagent sérieusement de chercher un nouveau travail auprès d’un autre employeur au cours de la prochaine année. Les baby-boomers (49-66 ans) seraient les plus susceptibles de changer d’employeur. 74% des répondants dans cette catégorie d’âge envisagent de le faire. Les générations X (31-48 ans) et Y (19-30 ans) suivent avec 68%. L’Indice sur la main d’œuvre met donc en lumière une forte tendance au désengagement, d’autant plus que ces résultats sont associés à d’autres données.

Faible satisfaction

D’après Kelly Services, 47% des employés canadiens interrogés se disent heureux dans leur travail, tandis que 41% indiquent que leur emploi donne un sens à leur vie. Des indices de satisfaction au travail faibles qui expliquent sans doute pourquoi de nombreux Canadiens souhaitent en changer. Les attentes des travailleurs ont évolué au cours des dernières années. Aujourd’hui, les critères importants dans le choix d’un nouvel emploi sont l’accomplissement personnel et la croissance personnelle. Viennent ensuite la rémunération et les avantages sociaux. Autrement dit, ce sont sur ces facteurs que les employeurs devront travailler s’ils veulent convaincre leur personnel de rester. Cela passera par une meilleure valorisation des employés, des plans de formation adaptés ou encore une plus grande autonomie.

En déclin

L’an passé, une autre étude menée cette fois-ci par Mercer était arrivée aux mêmes conclusions. Depuis 2006, les Canadiens apparaissent de plus en plus désengagés par rapport à leur travail. En 2011, 68% des 2 000 personnes interrogées trouvaient que leur emploi leur donnait un sentiment d’accomplissement personnel. Cinq ans plus tôt, ce taux était de 80%.

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