Marre des échanges par téléphone et par courriel avec votre collègue de bureau situé à dix mètres de vous ? Vous êtes dans le même cas que 7 travailleurs sur 10, davantage portés sur le contact en face-à-face.
Entre le téléphone intelligent, le téléphone fixe, la tablette, les courriels et les messageries instantanées, les moyens de communication se sont multipliés dans l’entreprise. Mais cette révolution numérique a-t-elle amélioré les échanges entre collaborateurs dans le pays ? Pas forcément selon la récente étude Global Workmonitor de Randstad menée auprès de 400 personnes réparties dans tout le Canada. On y apprend notamment que les travailleurs canadiens aimeraient davantage de temps avec leurs collègues pour pouvoir discuter en face-à-face.
Des sollicitations multiples
L’enquête de Randstad révèle que 68 % des employés affirment préférer le contact en face-à-face plutôt que d’autres moyens de communication comme le téléphone ou le courriel. Plus de 4 travailleurs canadiens sur 10 (42 %) avouent même ignorer ces derniers à certains moments de la journée. Une manière pour eux de mieux se concentrer sur leur travail.
De nouveaux comportements
L’introduction des téléphones intelligents en entreprise a également fait apparaître de nouveaux comportements. Si certains se sentent très à l’aise pour répondre en tout temps à la moindre sollicitation, il n’en va pas de même pour la majorité des travailleurs. 73 % d’entre eux sont gênés par les collègues qui répondent au téléphone ou à un courriel en pleine réunion. Cela dit, 14 % de ces répondants avouent aussi être coupables de tels actes. Le degré d’acceptation de cette pratique varie selon les pays. En Chine et en Inde par exemple (où l’étude Global Workmonitor a également été réalisée), ils sont 75 % à penser qu’il n’est pas approprié de répondre à un appel ou un courriel durant une réunion alors que près de la moitié d’entre eux le font de toute façon.
Aujourd’hui, tout l’enjeu pour les entreprises réside dans l’équilibre à trouver entre communications réelle et virtuelle. La prise en compte de ces multiples outils est un atout dans le fonctionnement des organisations, mais ils ne doivent pas effacer l’importance de la relation directe.