Ils sont 42% au Canada à constater des écarts de conduites au travail. Pourtant, près de la moitié d’entre eux ne les signalerait pas selon une enquête Ipsos Reid sur la déontologie en milieu de travail.
Qui n’a pas déjà été témoin d’un usage personnel de l’imprimante de l’entreprise ou d’une agression verbale sur un collègue ? En tout, 42% des travailleurs canadiens ont pu constater de tels écarts de conduite. D’après l’enquête Ipsos Reid menée pour le compte de Clearview Strategic Partners, cela représenterait 7,1 millions de Canadiens. Malgré cela, 48% de ces travailleurs témoins de méfaits petits ou grands ne les signalent pas. Parmi les raisons évoquées, 69% ont le sentiment que les enquêtes ne seront pas menées convenablement et 66% pensent que les mesures disciplinaires ne seront pas appliquées de façon uniforme. 23% évoquent également la crainte des représailles et des conséquences négatives de la dénonciation.
Des écarts de toute sorte
Si l’on s’attarde au détail des écarts de conduites, c’est la mauvaise utilisation des biens de l’entreprise qui ressort le plus (28%), suivie par les torts causés aux membres du personnel (25%), les violations de la vie privée (17%), les fraudes (17%), les conflits d’intérêt (13%), les infractions environnementales (12%), les présentations inexactes de résultats financiers (11%) et la subordination et la corruption (9%).
Trop de pression
Comment expliquer un tel nombre d’écarts ? Selon l’enquête, c’est la pression exercée sur les employés pour atteindre les objectifs fixés par l’entreprise qui semble être au cœur du problème. Un travailleur canadien sur trois préfère obtenir des résultats plutôt que de bien se conduire. D’autre part, 22% des répondants pensent qu’ils doivent transgresser leur propre code d’éthique pour garder leur emploi.
Des solutions existent
Pour remédier à de telles situations, plusieurs solutions sont mises en avant dans cette enquête. La première serait de mettre en place des mesures valorisant l’intégrité au sein de l’entreprise. La deuxième consisterait à améliorer la confiance du personnel dans les systèmes d’enquête et de sanction. Enfin, la troisième serait de mieux protéger les employés qui souhaiteraient dénoncer de tels agissements, en éliminant les représailles et en travaillant sur des canaux de communication sécurisés et anonymes.