Avis aux recruteurs, le site LinkedIn est au Canada le réseau social qui offre les plus grandes chances de recruter un candidat compétent. Quant aux blogues, ils sont aujourd’hui pour les entreprises le meilleur moyen d’attirer l’attention des jeunes diplômés. Telles sont les observations faites par la spécialiste du marketing électronique Michelle Blanc, dans une récente présentation* traitant de la force du Web 2.0.
«De toute évidence, une forte présence sur les médias sociaux améliore le recrutement. Selon moi, les sociétés qui considèrent le Web comme une fonction prioritaire au sein de l’entreprise deviennent plus efficaces», déclare la consultante.
Créer sa marque
Les entreprises souhaitant attirer de jeunes talents ont intérêt à être très visibles sur la Toile. En plus de leur site Web, elles devraient se créer un blogue où elles peuvent diffuser de l’information moins formelle que sur leur page principale. «Sur Internet, les jeunes ne veulent pas le discours convenu des sociétés, ils veulent du contenu plus concret», explique Michelle Blanc.
Par exemple, l’agence de publicité numérique Provokat a son propre site et son blogue. Très sobre, la première page présente seulement l’adresse de contact de la société, tandis que la seconde propose un contenu interactif en plus de donner une image positive de l’entreprise. «Avec un blogue du genre, on donne l’impression que les employés sont heureux, qu’ils ont le goût de créer», note Mme Blanc.
Idéalement, tous les messages écrits sur un blogue seront aussi publiés sur au moins deux réseaux sociaux, comme Twitter ou Facebook. Ainsi, une entreprise laisse plus d’une trace sur le Web et augmente ses chances de capter l’attention des internautes, «notamment les candidats passifs», précise Martin Lessard, expert du Web 2.0.
Surfer sur LinkedIn
Longtemps considéré comme l’apanage des chasseurs de tête, l’usage du réseau LinkedIn se démocratise. Les organisations sont de plus en plus nombreuses à y avoir recours. «C’est devenu le meilleur site pour dénicher des hauts cadres au Canada», estime Michelle Blanc. Sa principale utilité réside dans le fait que le recruteur peut questionner l’employeur ou les contacts du candidat directement sur le site afin de mieux connaître celui-ci.
Recruter via un réseau social est toutefois loin d’être une sinécure. Même si ces plateformes ont l’avantage d’être gratuites ou presque, ce sourcing est chronophage et son rendement souvent faible. Toutefois, il constitue un bon complément aux Jobboards et CVthèques.
Opération recrutement ou mise en avant de sa marque employeur, l’objectif pour les sociétés doit avant tout être de se positionner là où les candidats se trouvent. Et pour la jeune génération, c’est «définitivement sur les réseaux sociaux», conclut Michelle Blanc.
* Webinaire « Les grandes tendances du Web 2.0 », organisé par Les Affaires