Boite à outils : Déjouez les fraudeurs !
Du petit mensonge au fraudeur professionnel, quelle que soit la nature de la faute, en bon recruteur que vous êtes, vous vous devez de démasquer ces imposteurs.
1 – Utilisez une source externe pour vérifier les références. Il existe des firmes spécialisées en vérification de références qui offrent des services « all inclusive ». De la vérification des diplômes, certificats, universités fréquentées, désignation et titre professionnels aux vérifications de crédit, judiciaire et criminel… et même les anciens collègues, employés et supérieurs. Ne vous limitez pas (dans la mesure du possible et de la Loi…) à la liste fournie par le candidat. Le principe est de pouvoir parler de la personne avec quelqu’un qui a vraiment côtoyé l’individu dans un contexte professionnel. Laissez faire la voisine et la tante germaine !
2 – Posez des questions au candidat lors de l’entrevue sur son cheminement en lui demandant au cours de la rencontre à qui il se rapportait ? Quel était son professeur principal ou son directeur de mémoire ou de recherche ? Qui étaient ses co-latéraux ? Collectez les noms et évaluez par la suite l’intérêt et la pertinence de les contacter. Attacher autant d’importance à vérifier les références d’un contrôleur que d’un directeur des ventes ou d’un technicien car il n’y a pas de petits ou de grands menteurs ! Bien sur il faut être réaliste et il vous appartient de calculer le risque de vérifier ou non certains aspects (ex : la vérification des antécédents de crédit d’un trésorier est essentielle alors que celle d’un responsable marketing peut-être moins…).
3 – Conserver les CV (sombre dilemme…) pour plus de 6 mois pour certains candidats qui vous semblent les plus intéressants sur papier. N’hésitez pas à les comparer et ressortir les anciennes versions… Il arrive que certaines versions changent radicalement d’années en années (c’est le sport favori des fraudeurs… l’adaptation libre !)
4 – Confrontez le candidat si son discours n’est pas cohérent. Faites vous-mêmes vos calculs selon les dates fournies…. Méfiez-vous des histoires trop compliquées et rocambolesques… Il faut que vous puissiez retracer chronologiquement des évènements. Certaines informations sont factuelles et statutaires : date d’entrée et de départ, date d’obtention d’un diplôme.
5 –Soyez simplement vigilants et ne perdez pas de vue que le travail d’un recruteur est aussi celui de collecter et de compiler des informations factuelles et statutaires au-delà de l’évaluation psychologique d’un candidat. Les dossiers de recrutement doivent être suffisamment documentés pour pouvoir être vérifier a posteriori. Dans la majorité des cas, ce sont de petits mensonges comme un diplôme terminé alors qu’en réalité il manque un cours, un emploi gonflé de quelques mois ou encore des responsabilités légèrement enjolivées (il s’est pris pour son supérieur !).
6 – Ne sombrez pas non plus dans la paranoïa car les grands imposteurs … sont rarement démasqués !