En ce dernier trimestre 2012, disparités provinciales et écarts notables selon les secteurs d’activité expliquent un humble climat d’embauche, et une prévision nette d’emploi de 10% à l’échelle du pays.
Un climat d’embauche « honorable » pour ce dernier trimestre de l’année 2012. Voilà ce que met en lumière le dernier baromètre Manpower des perspectives d’emploi. Avec 10% de prévisions nettes d’emploi, la projection reste effectivement positive. Mais place, toutefois, à la prudence et à la modestie : l’an dernier, sur la même période, quelques trois points supplémentaires s’ajoutaient au calcul.
Sur les 1 900 chefs d’entreprise canadiens interrogés pour les besoins de l’étude, 75% environ s’attendent à maintenir en l’état leurs effectifs au cours des prochains. Et si 16% prévoient d’embaucher, 7% s’apprêtent à réduire leur masse salariale. Enfin, l’incertitude est de mise pour 2% d’entre eux.
Des projections qui varient selon les provinces…A l’Ouest, le climat de l’embauche semble se réchauffer largement : les prévisions nettes d’emploi dépassent les 18% sur la côte Pacifique. L’optimisme est également de rigueur au Québec et sur l’ensemble des provinces de l’Atlantique, où 12 à 13% de prévisions nettes d’emploi sont prévus pour la fin de l’année en cours. En Ontario, en revanche, seules 8% de prévisions nettes d’emploi ressortent aujourd’hui du baromètre Manpower.
…et selon les secteurs d’activité
Si les provinces ne sont pas toutes logées à la même enseigne, il en va de même pour les différents domaines d’activité. En tête des bons pronostics, le secteur minier, avec 18% de prévisions nettes d’emploi. Suivent les services de transports (+15%), les secteurs de la finance, des assurances, et de l’immobilier (+14%), la construction (+14%) et le commerce de gros et de détail (+12%). Loin derrière arrivent l’administration publique, avec seulement une prévision nette d’emploi de 8%, l’éducation (+6%) et la fabrication (+5%).
Des chiffres qui ne suffisent toutefois pas à définir la vitalité des domaines d’activité, et qu’il s’agit de remettre en perspective : si le secteur minier fait montre d’une projection favorable, les 18% de prévisions nettes d’emploi affichés aujourd’hui cachent une baisse de cinq points par rapport au trimestre précédent. A l’inverse, le secteur de l’éducation, avec une prévision nette d’emploi de 6%, s’avère en progression : le trimestre passé, un point de moins apparaissait dans les conclusions du baromètre Manpower.