Au deuxième trimestre de l’année, les directeurs financiers semblent avoir retrouvé confiance en l’économie nord-américaine, d’après une enquête menée par Deloitte. Résultat : des perspectives d’embauche nationales en augmentation et un investissement accru dans les activités de croissance.
Après avoir sondé les directeurs financiers de grandes sociétés nord-américaines, le cabinet Deloitte fait part d’un état d’esprit plutôt positif sur le plan des perspectives économiques dans la région. L’optimisme net des directeurs financiers canadiens a augmenté de +7 au trimestre précédent à +39 au deuxième trimestre. En ce sens, ils ont retrouvé un niveau d’optimisme similaire à six mois auparavant, sans pour autant égaler celui relevé chez les directeurs financiers américains. Ces derniers sont passés d’un optimisme net de +33 à +46 sur la même période.
De nouvelles stratégies
Autre bonne nouvelle, cette perception de l’état de l’économie a également un impact sur les stratégies menées par les grandes entreprises canadiennes. Leurs perspectives de croissance à l’embauche sont ainsi passées à 5,4%, contre 3,5% au trimestre précédent. Elles prévoient aussi une hausse des dépenses en capital de 5,5% après avoir prédit une baisse de 9,2% au trimestre précédent. Autre point relevé : les directeurs financiers ont rétréci l’écart dans leurs attentes sur la croissance des ventes et des bénéfices, passant à une croissance de 4,9% et 8% respectivement, contre 7,4% et 11,8% sur le trimestre précédent.
La question de l’utilisation des liquidités
Enfin, plusieurs directeurs financiers ont affirmé vouloir utiliser les liquidités de l’entreprise autrement. Plutôt que de les conserver pour se protéger des risques, ils comptent désormais les utiliser pour investir (en interne plus qu’en externe), rembourser leurs dettes, racheter des actions ou verser des dividendes.
Des motifs d’inquiétude
Malgré tout, les responsables interrogés font part de quelques sujets d’inquiétude qui pourraient mettre un frein à la croissance. En premier lieu, ils citent les politiques publiques d’imposition et de dépenses des gouvernements mais ils s’attardent également sur la réglementation de l’environnement, notamment les directeurs financiers des secteurs de l’énergie et des ressources.