Après un certain temps au même poste, voire sur le marché du travail, il est normal de sentir qu’on a fait le tour du jardin. Comment retrouver la motivation et le goût de se pointer au bureau chaque matin? Conseils pour rallumer la flamme.
Se poser les bonnes questions
Même si cela peut paraître difficile, l’idéal est de prendre le temps de se questionner sur ses aspirations personnelles de carrière. Notre travail est-il en phase avec nos forces plutôt que nos faiblesses ? Fait-on ce qu’on sait faire le mieux ? « Répondre à ce genre d’interrogations peut donner de l’énergie à long terme », signale Jacques Forest, professeur à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM et spécialiste de la psychologie organisationnelle.
Faire ainsi le point sur ce qui procure le plus de fierté dans sa vie professionnelle est une étape importante dans ce cheminement. C’est également le moment de se questionner sur ses valeurs et ses besoins professionnels. Par exemple, nous est-il plus important d’utiliser nos habiletés mentales ou physiques ? De travailler seul ou en équipe ? D’être en contact avec le public ou plutôt de travailler de chez soi ? Si se poser ces quelques questions n’est pas toujours aisé, cela permettra en revanche d’y voir plus clair et de déterminer quelles sont les choses à améliorer.
S’ouvrir aux autres
Timidité, honte ou manque de confiance en soi empêchent parfois de parler de son état de démotivation. Pourtant, le simple fait de le dire à quelqu’un est déjà une étape vers le mieux-être au travail. « Le but est de trouver des alliés qui nous permettent de cheminer positivement, qui répondent à nos besoins et qui permettent d’exploiter son potentiel », explique Jacques Forest. Il est toutefois très important de choisir les bonnes personnes à qui se confier : psychologue du travail, conseiller d’orientation, amis de confiance, collègues, famille ou encore son patron, si celui-ci démontre une bonne écoute.
Changer sa routine
Parfois, de petits détails peuvent faire toute la différence. Sortir de sa routine et changer ses habitudes, en réorganisant son espace de travail ou en allant faire la connaissance de collègues dans d’autres services par exemple, peut redonner le goût de travailler.
En outre, le bonheur au travail, on l’oublie parfois, peut passer par le bonheur… ailleurs. On doit ainsi prendre du temps pour se faire plaisir. Moments en famille, pratique d’une activité sportive ou artistique, bénévolat… Sans oublier le repos. « Prendre des congés aura un impact sur votre énergie, qui aura ensuite un impact sur votre réceptivité et donc, indirectement, sur vos motivations et ce que vous vivez au quotidien », estime le professeur.
Évidemment, plusieurs variables peuvent intervenir : circonstances économiques, événements de vie, présence ou non d’enfants, inégalités de revenus, personnalité… « Ce qui est déterminant et qui devrait être le guide suprême de nos actions, c’est de bien comprendre, individuellement, ce qui permet de satisfaire nos propres besoins d’autonomie, de compétences et d’affiliation sociale », conclut Jacques Forest.