Taux de rotation du personnel : le Canada mal placé

LinkedIn a mené une enquête sur le taux de rotation du personnel dans le monde. Le Canada se place quatrième parmi les pays où il est le plus élevé.

21% pour la France, 17,6% pour le Royaume-Uni, 17,5% pour l’Australie, 16% pour le Canada et 13% pour les Etats-Unis : les taux de rotation du personnel ont de quoi inquiéter dans ces pays. Selon l’étude menée par LinkedIn auprès d’un demi-milliard de professionnels dans le monde, la moyenne se trouve à 12,8%.

Au Canada, les secteurs les plus touchés sont les technologies et logiciels (16,9%), la vente (16,5%), le secteur public (15%), les médias (13,9%), les télécommunications (13,2%), la finance et l’assurance (13,1%). Une situation d’autant plus inquiétante qu’il s’agit d’industries où le recrutement est parfois problématique en raison de pénuries de profils qualifiés.

Pourquoi les salariés partent-ils ?

Parallèlement, LinkedIn a mené l’enquête auprès de 10 000 personnes qui avaient récemment changé de poste afin de découvrir les raisons de leur départ. Les plus citées sont le manque d’opportunités pour une évolution de carrière (45%), le manque de satisfaction vis-à-vis du management (41%), la culture et l’environnement de travail (36%), un manque de défis à relever (36%), un salaire ou des avantages pas assez intéressants (34%), et enfin un manque de reconnaissance et de récompense (32%).

Comment les retenir ?

A partir de ces analyses, les entreprises peuvent mettre en place des initiatives afin de tenter de réduire ce taux de roulement. Ainsi, des processus de recrutement et d’intégration plus précis peuvent permettre d’éviter les problèmes d’adéquation entre la culture de l’employé et celle de l’entreprise. Proposer des avantages supplémentaires en se basant sur des sondages auprès des collaborateurs afin de savoir à quoi ils aimeraient avoir droit en priorité peut rendre l’employeur plus attractif que ses concurrents. Et davantage de conversations orientées sur la carrière et les envies du salarié avec son supérieur hiérarchique peuvent permettre d’identifier des possibilités pour son avenir au sein de l’entreprise. 94% des salariés ont d’ailleurs déclaré qu’ils resteraient sans doute plus longtemps si l’entreprise investissait davantage dans leur carrière. Il est aussi important de ne pas sous-estimer l’enjeu de rétention des employés.


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