A mesure que l'économie et le marché du travail s'améliorent, le roulement volontaire de personnel devrait augmenter dans les entreprises. Pour réduire le phénomène, les dirigeants ont deux objectifs : s'assurer de l'engagement de leurs salariés et retenir les meilleurs talents.
Selon une enquête menée par Mercer aux Etats-Unis et au Canada, la moitié des 470 entreprises interrogées anticipent une hausse du roulement volontaire de personnel. Une tendance qui devrait se vérifier à mesure que le marché du travail s'améliore. Mais les raisons économiques ne constituent pas la seule explication. Il faut dire que le moral des salariés est plutôt à la baisse ces derniers temps. Mercer en avait fait l'écho l'an passé à l'occasion de la publication du sondage "Le travail en question", qui portait justement sur l'engagement des salariés et l'érosion du sentiment d'appartenance à l'entreprise.
Des programmes de récompenses
Compte tenu du phénomène à venir, les dirigeants se préparent, et les récompenses devraient jouer un rôle important pour favoriser l'engagement des salariés et les inciter à rester. Ainsi, 85% des entreprises canadiennes estiment qu'attirer, recruter, engager et retenir les talents seront d'une importance critique à court terme. Et alors que les budgets consacrés au mérite sont limités ces temps-ci au sein des entreprises, les récompenses non-pécuniaires ont redoublé d'importance.
Des salaires et des responsabilités en hausse
Ces derniers 18 mois, plusieurs programmes ont été mis en place pour renforcer l'engagement des employés : la communication de la valeur totale des récompenses à l'ensemble des employés, le recours aux médias sociaux pour valoriser l'expérience des salariés, la formalisation des plans de carrière, l'augmentation des formations internes ou externes et l'utilisation de programmes spécifiques de reconnaissance. Malgré tout, les entreprises semblent conscientes que les augmentations salariales restent l'un de leurs meilleurs moyens d'action (50%), suivies par l'évolution de carrière (47%) et l'augmentation des responsabilités (46%). A cette nuance près : au Canada, c'est l'augmentation des responsabilités qui arrive en tête (52%), suivie par les hausses de salaire (50%) et l'évolution de carrière (44%).