Santé psychologique : gérer le retour au travail

 

Bien que les tabous entourant la santé mentale soient moins tenaces qu’il y a quelques années, de nombreux employeurs ont l’impression de marcher sur un terrain glissant lorsqu’il est question d’arrêt de travail. Et la gestion du retour est d’autant plus délicate…

Voici les 5 étapes que préconise Ghislaine Labelle, CRHA, dans un article rédigé pour l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés. Les trois attitudes à garder tout au long du processus sont compréhension, planification et participation de l’employé.

  1. Prévoir une rencontre préparatoire avec l’employé avant sa date prévue de retour au travail.

L’objectif est d’aider la personne à se préparer psychologiquement à son retour et de discuter avec elle des modalités. Demandez-lui comment se passe son arrêt de manière ouverte, et comment vous pouvez l’aider dans la préparation de son retour. Il est possible que la discussion ramène à la surface de l’anxiété liée à son arrêt : souciez-vous donc honnêtement de sa santé et démontrez-lui de la compréhension pour ce qu’elle vit, sans jugement.

  1. Discuter des conditions de travail dans lesquelles son retour aura lieu

On aborde ensuite les aspects logistiques du travail auxquels l’individu aura à faire face à son retour : quelles tâches lui seront confiées, quels sont les dossiers en cours, qui s’occupe de pourvoir le poste de la personne pendant son absence, etc.

  1. Aborder les craintes face au retour

« Une absence du travail pour des raisons psychologiques l’évoque bien : il y a des dimensions psychologiques liées à la maladie, les mêmes qu’il faudra aborder pour réussir le retour », résume Ghislaine Labelle. Encore une fois sans jugement, questionnez votre employé sur les aspects qu’il a hâte de retrouver et sur les dimensions qui suscitent chez lui de l’appréhension. Vous pourrez voir quelles mesures facilitantes pourraient être mises en place pour limiter l’inconfort, particulièrement si l’arrêt de travail résulte d’une relation épineuse avec un collègue de travail.

  1. Élaborer un plan de retour

Dernier objectif de la rencontre, il s’agit de diminuer les imprévus liés au retour — et donc le stress et l’anxiété de l’individu — afin que le retour au travail se fasse de manière durable, le plus doucement possible. Quel soutien souhaite-t-il de la part de son gestionnaire, et à quelle fréquence ? À qui pourra-t-il s’adresser en cas de difficulté ? Comment souhaite-t-il reprendre contact avec ses collègues ?

  1. Annoncer le retour de la personne à son équipe de travail

Même si cette étape peut vous être inconfortable, elle n’en demeure pas moins cruciale pour favoriser un retour fluide. « Préparer les deux entités participera à augmenter les chances de succès de la réintégration », confirme Ghislaine Labelle. Vous pouvez aborder avec eux leurs appréhensions et leur rappeler qu’ils devraient adopter avec leur collègue les mêmes attitudes avec lesquelles ils voudraient être traités : avec ouverture et sans jugement.

Articles récents par
Commentaires

Réseau d'emplois Jobs.ca