De grandes enseignes comme L’Oréal, Hewlett-Packard ou Unilog sont déjà des habituées de la communauté Second Life, avec des ventes, des tests produits ou même des recrutements. Mais le jeu pourrait bien se retourner contre elles, car cet univers 3D vient d’accueillir, le 27 septembre dernier, la première grève virtuelle jamais organisée.
La fédération syndicale internationale UNI (Union Network International) est à l’origine de cette initiative. Le motif : un désaccord salarial entre IBM Italie et ses employés. Cet été déjà, devant plusieurs débordements de comportement de la part d’employés qui utilisent Second Life, la direction d’IBM a voulu publier « un guide du savoir-vivre virtuel ». Quelques mois après cet « incident », ce mouvement de grève inédit marque une nouvelle mésaventure virtuelle pour le géant de l’informatique.
QG, distribution de banderoles, création de slogans… l’UNI avait tout prévu pour permettre aux « cybersympathisants » de proclamer leur soutien. Et après un mois de préparation, l’évènement a finalement réuni 1 850 avatars issus de 30 pays.
Selon Big Blue, ces revendications virtuelles n’ont eu aucune retombée économique fâcheuse. Pour autant, la firme se serait bien passée de s’illustrer par cette grande première technologique.
Finis les grandes marches dans le froid et les barrages routiers ? Grévistes et manifestants pourraient désormais rester confortablement assis devant leur ordinateur pour faire valoir leurs revendications… L’univers parallèle de Second Life n’en finit décidément pas de secouer le monde des entreprises !