Vol d’identité, virus, espiogiciel… Pour les entreprises, les dangers liés à un manque de sécurité informatique sont multiples. Les firmes possèdent un trésor de données sur leurs clients et leurs employés. Or, ce trésor peut être particulièrement vulnérable, même dans le cas de grands groupes ; nous l’avons vu récemment avec l’affaire Monster.
Si l’on en croit le dernier sondage Léger Marketing sur la sécurité des données, réalisé pour le compte de Fusepoint (spécialiste dans l’infogérance des entreprises), les cadres supérieurs canadiens sont loin d’être en confiance : 48 % d’entre eux craignent pour la sécurité des renseignements confidentiels contenus dans les disques durs de leurs sociétés ! Une inquiétude justifiée puisque, toujours selon cette étude, un cadre supérieur sur cinq affirme travailler sans avoir recours à la moindre protection, même de base, comme un antivirus ou un coupe-feu.
Avec de telles négligences, 17 % des salariés canadiens interrogés ont signalé que leur entreprise a déjà été victime d’atteintes à la sécurité. Contrairement aux idées reçues, les dangers peuvent provenir autant des « pirates extérieurs » que des employés eux-mêmes, mais de manière involontaire ici. George Kerns, président et chef de la direction de Fusepoint, est alarmiste : « Bien des cadres supérieurs font de la vitesse sur l’autoroute de l’information sans porter de ceinture de sécurité et mettent en danger leur entreprise et leurs clients. » C’est pourquoi, à son avis, en matière de protection des données privilégiées, mieux vaut prévenir que guérir. Qui sait, en effet, quelles peuvent être les conséquences d’un vol de données ? D’ailleurs, en cas d’atteinte à la sécurité, près de 42 % des cadres supérieurs avouent ne pas pouvoir estimer les répercussions économiques.