Saviez-vous que le mot travail vient du bas latin tripalium, soit un instrument de torture formé de trois pieux? À travers les siècles, la vision du travail reste liée à l’effort et à la contrainte.
Dans l'Antiquité, Grecs et Romains considéraient le travail comme un labeur pénible mais nécessaire, qu’ils confiaient aux esclaves, afin de pouvoir se consacrer aux choses de l’esprit. Le christianisme contribua à faire du travail une oeuvre qui participe à l’achèvement du monde. De tripalium, le travail devient opus. Dans nos sociétés modernes, le travail est une valeur centrale. On se définit par et pour son travail. La réalisation de soi passe par le travail.
Selon madame Estelle Morin, professeure aux HEC et membre de Criteos, six facteurs doivent être présents pour créer un sens au travail : l’utilité du travail, l’éthique au travail, l’efficacité personnelle et le sentiment de compétence (que nous avons regroupés), la valorisation personnelle et la qualité des conditions de travail.
- L’utilité du travail : sentiment d’accomplir un travail utile à la société, aux autres. Au contraire, se sentir inutile a un effet direct sur l’estime de soi. Pensons aux postes tablettes!
- L’éthique du travail : respect des valeurs humaines et des personnes. Peut-on réellement demeurer sain – mentalement et moralement – dans un contexte où les valeurs personnelles entrent en conflit avec les valeurs prônées par l’entreprise?
· L’efficacité personnelle et le sentiment de compétence : sentir qu’on peut atteindre les objectifs qu’on s’est fixés, qu’on a un certain contrôle sur ses résultats.
- La valorisation personnelle : effectuer un travail épanouissant, qui donne de la satisfaction et permet de nouer des contacts intéressants avec d’autres.
• La qualité des conditions de travail : notamment un milieu de travail respectueux de la vie privée, qui procure un salaire satisfaisant, un environnement sain et sécuritaire et une assurance de pouvoir compter sur ses collègues, en cas de difficultés.
Faire un travail qui n’a pas de sens affecte l’individu et, par ricochet, l’entreprise : perte de motivation, sentiment d’impuissance, croissance de la détresse psychologique et développement de maladies qui y sont associées, diminution de la loyauté, de l’engagement et augmentation de l’absentéisme et du présentéisme.
Redonner un sens au travail, en favorisant ces six facteurs, est la mission que doivent se donner les entreprises et les employés; mission dans laquelle les professionnels et les gestionnaires des ressources humaines ont un rôle important à jouer.
Madeleine Fortier
Conseillère en gestion de carrière
Accent Carrière
Améliorer la qualité de vie au travail
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