Sigma-RH, éditeur de solutions en ressources humaines, a conclu le 4 octobre dernier la cession de ses actifs canadiens au groupe financier Desjardins. Présent dans 17 pays, cette petite entreprise est une réussite canadienne. Au moment de la cession, elle comptait une trentaine d’employés et gérait plus de 750 000 dossiers d’employés. Son président et fondateur, Patrice Poirier, nous raconte la genèse de son projet et nous détaille les raisons de cette récente opération.
Comment avez-vous fondé Sigma-RH ?
Sigma est né en 1992, alors que j’étais encore à l’université, en relations industrielles et en informatique. Parti d’un projet étudiant, je me suis ensuite associé à Michel Dubeau pour développer cette solution ainsi que trois autres systèmes d’information. Sigma-RH s’appliquait alors exclusivement à la gestion des accidents du travail. Tout cela restait très artisanal, nous étions installés dans un simple sous-sol à Montréal…
L’entreprise a ensuite bien évoluée, comptant une dizaine d’employés en 1997. Nous avons peu à peu enrichi la solutions de nouveaux modules, jusqu’à arriver à une gestion RH complète. Les années 2000 ont été marquées par un fort développement orienté Web et par l’implantation d’une deuxième place d’affaires en France.
Comment se distingue votre solution ?
Nous sommes les seuls au Canada à proposer une solution RH complète, bilingue et entièrement basée sur les technologies Internet. De plus, Sigma-RH est très adaptable : elle peut s’appliquer aussi bien à une PME de 100 employés qu’à un groupe de 45 000 personnes tel que Bell Canada.
Notre offre RH est intégrale, elle va de la formation au recrutement, en passant par la gestion des temps et des activités, le placement, les avantages sociaux ou encore la gestion des compétences.
Pourquoi avoir cédé vos actifs canadiens à Desjardins ?
Cette cession ne répond pas à un besoin vital mais elle nous offre un avantage stratégique mutuel.
Sigma-RH avait besoin de gagner en notoriété. En effet, notre solution peut technologiquement s’appliquer à de grands groupes internationaux mais nous manquions de visibilité pour aborder ce type de clients. Le nom de Desjardins est un gage de sérieux et de longévité précieux pour le développement sur ce marché.
De son côté, Desjardins complète ses produits existants en services de paie avec nos solutions. Nos deux offres sont véritablement complémentaires, il n’y a pas de redondance.
Quel est l’impact de la cession pour vos clients ?
Aucun, le produit et les interlocuteurs restent les mêmes. Les équipes de support et de vente sont intégrées à Desjardins. Sigma-RH garde les équipes de développement et les actifs à l’extérieur du Canada. Nous devenons donc le client de Desjardins pour le développement canadien de la solution et nous pouvons nous concentrer sur la consolidation de nos positions en Europe.
Seul vrai changement pour nos clients : ils ont dorénavent la possibilité d’utiliser l’interaction avec les services de paie de Desjardins s’ils le souhaitent.
Et pour conclure, notre question fétiche : que souhaitiez-vous faire quand vous étiez petit ?
Excellente question ! Mais j’avoue que je n’ai aucune idée de la vraie réponse. J’ai toujours aimé beaucoup de choses. Une par-dessus tout me motive depuis mon plus jeune âge : faire avancer un projet …