Huit pour cent des travailleurs canadiens sont peu ou pas satisfaits de leur travail. Tel est le constat de Statistique Canada. « Le stress, le travail par quarts et le faible revenu sont autant de facteurs associés à l’insatisfaction au travail », mentionne l’organisme fédéral.
Déjà en 2002, l’enquête sur la santé dans les collectivités réalisée par le même organisme, mentionnait que plus d’un million d’adultes avaient vécu une dépression majeure au cours de l’année. Plus de 70% d’entre eux avaient une occupation. « Chez les travailleurs des deux sexes, indique Statistique Canada, la dépression est liée au niveau élevé de stress au travail et hors du milieu de travail. »
Paradoxe ou fait de société, le stress au travail atteint davantage les hommes, les femmes étant surtout marquées par l’ensemble de leurs conditions de vie. « Les contraintes et les tensions au travail influencent plus la santé des hommes que celle des femmes, constate Ron Gravel, de Statistique Canada, tandis que le stress associé à l’obligation de remplir plusieurs rôles, dont les contraintes familiales, marque davantage les femmes que les hommes. »
Ces enquêtes confirment la pertinence de la préoccupation des employeurs face à la santé mentale de leurs employés. L’an dernier, une étude de la firme Watson Wyatt Canada révélait qu’elle venait au premier rang des préoccupations des entreprises, devançant le vieillissement de la main-d’œuvre.
Pour en savoir plus :
- Source : Rapports sur la santé : Satisfaction au travail, stress et dépression, Le Quotidien, Statistique Canada, 17 octobre 2006
- Article Le prélude au burn-out : le burn in, La Toile des recruteurs, André Giroux, 26 janvier 2006