Le gouvernement Couillard a revu l’attribution des subventions salariales octroyées par Emploi-Québec. Les entreprises d’économie sociale avaient alors écopé. Qu'en est-il maintenant avec le nouveau budget? Mise à jour sur l'état des programmes québécois en matière de subventions salariales.
Pas de nouvelles coupes
En parcourant le nouveau budget Leitão 2015-2016, on constate qu’il n’y a aucune nouvelle coupure annoncée dans les programmes d’aide à l’intégration au travail. Certains volets sont même bonifiés, y compris celui s’adressant aux personnes « les plus éloignées du marché du travail » et aussi celui touchant aux personnes immigrantes.
Normalement, la plupart des subventions salariales offertes par le gouvernement couvrent 50 % du salaire d’un nouvel employé pour 30 semaines de travail.
Dans son budget, le gouvernement désire accorder une aide plus ciblée aux personnes étant « prestataires d’aide sociale » et qui sont « sans qualification professionnelle ».
Ces personnes verront désormais leur période d’admissibilité aux subventions salariales passer de 30 à 52 semaines. Le pourcentage de la couverture salariale, lui, dépendra de l’autonomie avec laquelle le nouvel employé évolue dans ses fonctions.
Les entreprises désirant se prévaloir de cette subvention salariale devront le faire dans le cadre du Programme d’apprentissage en milieu de travail (PAMT), qui recevra 3 millions de dollars sur 3 ans pour financer cette initiative.
PRIIME aux personnes immigrantes
Un autre secteur fait l’objet d’une attention particulière : l’intégration des personnes immigrantes au travail. Avec un appui de 4,5 millions de dollars sur les 3 prochaines années, le Programme d’aide à l’intégration des immigrants et des minorités visibles en emploi (PRIIME) se poursuit dans son intégrité. Ce programme s’adresse aux immigrants qui ont leur résidence au pays depuis moins de 5 ans. La subvention est de 30 semaines et peut couvrir jusqu’à 50 % du salaire.
L’entreprise peut également se prévaloir d’une subvention pour l’accompagnement couvrant jusqu’à 100 % du salaire du formateur, pour un montant maximum de 1500 $.
Il est à noter que les bonifications prévues au budget 2015-2016 devront être confirmées lors du vote des crédits à l’Assemblée nationale.
Le milieu communautaire continue d’écoper
Joint peu de temps après le dépôt du budget, David McKeown, porte-parole au ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale, confirme que les compressions ciblant les subventions salariales accordées aux entreprises d’économie sociale sont toujours en vigueur. « Elles s’appliquent en fait depuis juillet 2014 », dit-il.
Auparavant, les entreprises d’économie sociale bénéficiaient de subventions salariales pouvant aller jusqu’à 52 semaines, renouvelables la seconde année. Ces subventions sont désormais plafonnées à 30 semaines, comme c’est le cas pour les entreprises sans statut particulier. Mais comme le précise David McKeown, les entreprises d’économie sociale continuent d’obtenir une couverture de 100 % du salaire de l’employé, alors que les entreprises régulières n’obtiennent que 50 % du salaire.