Dans votre entreprise, l’accès à YouTube ou à Facebook est interdit aux employés ? Dommage… car cela augmenterait leur productivité affirme une étude publiée en avril par l’université de Melbourne, en Australie.
Beaucoup d’entreprises estiment que les employés surfant sur la Toile à des fins personnelles nuisent à la rentabilité. Conséquence, elles sont nombreuses à limiter l’accès à Internet. Certaines dépensent même des fortunes en logiciels de contrôle afin de les empêcher de faire leurs achats en ligne ou de regarder les dernières photos sur Picasa ou Facebook.
Et pourtant, selon Brent Coker, Internet ne serait pas l’ennemi de la productivité. Ce chercheur au département de management et marketing à l’université de Melbourne a observé les habitudes de navigation au bureau de 300 salariés. Résultats, les salariés qui surfent à des fins personnelles (sur des sites de réseaux sociaux, d’information, de magasinage, de vidéos, etc.) seraient 9 % plus productifs que ceux à qui l’accès est interdit !
Car faire des « pauses Facebook » reviendrait à faire des pauses café ou cigarette. Cela permettrait de penser à autre chose et de se reposer l’esprit. Au final, les employés retourneraient à leur travail plus concentrés, et donc plus efficaces.
Des recommandations que beaucoup de salariés suivent déjà depuis longtemps : selon une étude réalisée en 2006 par la Business Software Association, 25% des Canadiens surfaient sur Internet pour faire des pauses, en visitant les sites d’actualité, de sports ou de potins, et 34% des Américains envisageaient de faire leurs achats de Noël en ligne au bureau. En Europe également le phénomène ne date pas d’hier, d’après une enquête de Dynamic Markets menée en 2007, 31% des salariés n’auraient pas supporté de ne pouvoir accéder aux sites de leur choix au bureau.
Le chercheur australien souligne toutefois que pour ne pas nuire à la productivité, il faudrait se limiter à 20% de surf pendant son temps de travail, c’est-à-dire une 1h30 pour une journée de 8 heures.
* Étude menée auprès de 4 000 employés dans 20 pays
**Étude conduite auprès de 750 responsables informatiques de PME européennes