Selon un sondage mené par la société spécialisée en ressources humaines Morneau Shepell, réduire le taux de roulement en augmentant l’engagement des travailleurs sera une priorité pour les entreprises en 2019. Aperçu de cette réalité qui touche de nombreux employeurs canadiens.
Le sondage révèle qu’un des objectifs prioritaires des entreprises canadiennes est de réussir à attirer et à garder leurs employés, une tendance qui ne risque pas de s’essouffler au tournant de la nouvelle année.
Menée auprès de 356 organisations à travers le Canada, l’étude démontre que le roulement du personnel est devenu une préoccupation majeure pour de nombreuses entreprises. Parmi les répondants, 67 % des responsables en ressources humaines ont révélé vouloir miser sur une stratégie efficace qui permettra d’accroître l’engagement de leurs employés. Le sondage indique également que 59 % d’entre eux étaient à la recherche de travailleurs qualifiés.
L’engagement pour accroître la productivité
Pour Hélène Marion, directrice de bureau chez Conseil Teaminside Québec, un travailleur engagé et compétent représente à coup sûr une valeur ajoutée. « Un bon employé qui reste longtemps en poste apporte vraiment plus à l’entreprise, dit-elle. Il a une connaissance du produit et des façons de l’optimiser, et peut former les nouveaux venus, par ailleurs. »
L’étude de Morneau Shepell révèle également que les employés canadiens sont plus à même d’être motivés, et donc de s’investir davantage dans leurs tâches, s’ils sont accompagnés et encouragés par un supérieur hiérarchique. Hélène Marion abonde en ce sens. « Nous faisons un suivi de leur travail, nous les récompensons par des bonus et des avantages, et nous tenons aussi à les féliciter en leur offrant plus de responsabilités et plus d’autonomie. »
Conquérir les milléniaux
De plus en plus présents sur le marché de l’emploi, les jeunes travailleurs influencent assurément les pratiques en matière de recrutement et de fidélisation. Les milléniaux sont généralement reconnus comme étant des employés dynamiques qui aiment mettre la main à la pâte, mais qui demeurent souvent peu enclins à rester de nombreuses années au sein d’une même entreprise. « Je n’aime pas trop ces généralités, mais ce que je vois quand je cherche des employés, et aussi avec les nouveaux qui entrent, c’est un besoin de se développer, d’être libre et de ne pas passer sa vie à travailler. Je mets donc en place des horaires plus souples lorsque c’est possible, je permets le travail de la maison et j’organise des activités de cohésion d’équipe », conclut Hélène Marion.