Quand les températures sont glaciales, on reste à l'intérieur. Toutefois, certaines entreprises ne peuvent éviter le travail à l'extérieur par temps froid. Avec le vortex polaire qui s’est abattu sur le Canada vient un ensemble de précautions que les employeurs peuvent suivre pour assurer la sécurité de leur personnel lors de conditions météorologiques extrêmes.
Étonnamment, il n'y a aucune limite d'exposition maximale au Canada pour les travailleurs du froid, tels que les employés de la construction, les pêcheurs et les monteurs de lignes. Pour cette raison, les gouvernements provinciaux établissent leurs propres normes de conduite quant au travail par temps froid afin de protéger leurs employés.
Le ministère du Travail de la Saskatchewan suggère que des pauses d'échauffement devraient être prises toutes les 30 à 75 minutes lorsque les températures atteignent -26 degrés Celsius. À moins qu'il ne s'agisse d'une urgence, l'employé devrait cesser de travailler quand la température atteint -43 degrés Celsius.
Ces périodes d'exposition recommandées sont basées sur l'indice de refroidissement éolien (en supposant que les travailleurs demeurent au sec).
En Alberta, le gouvernement propose un système de jumelage : chaque travailleur doit surveiller les signes et symptômes d’engelure et d'hypothermie chez un confrère.
Le gouvernement albertain recommande aussi fortement que le personnel administratif soit conscient des risques du travail au froid et qu’il adapte l’environnement de travail en conséquence. Les règlements stipulent que les employeurs aient de la soupe chaude dans une salle de repos chauffée afin de soutenir les employés et de réduire les risques d'hypothermie. Il conseille également d'éviter les activités qui nécessitent une forte transpiration, ce qui pourrait entraîner des blessures graves.
Au Québec, la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) publie aussi ses recommandations afin d'inciter les travailleurs exposés, tels que les agents de la police, les pompiers et les chauffeurs d’autobus ou de camion, à prendre des précautions. La CSST rappelle que la meilleure protection est le port de plusieurs couches de vêtements, ainsi que des vêtements adaptés à la température. De plus, les employeurs devraient réorganiser les horaires de travail afin que les tâches à l'extérieur soient accomplies durant les périodes les plus chaudes de la journée.