Le 22 septembre dernier, un conflit social tourne au drame dans une usine de Noida, banlieue industrielle à l’est de New Delhi. Le directeur de l’usine, filiale de l’équipementier automobile italien Graziano Transmissioni, a été battu à mort par d’anciens employés furieux. Lalit Kishore Chaudhary avait 44 ans et était père de famille.
La tension durait depuis deux mois après qu’une centaine de personnes aient été mises à pied. Les raisons de cette sanction restent vagues. Certains parlent de mauvaises performances, d’autres de mise à sac de leur usine suite au refus d’une augmentation de salaire.
Le directeur avait convoqué quelques-uns des employés concernés par cette mesure collective à une réunion de conciliation. Une centaine d’autres attendant à l’extérieur de l’usine ont réussi à y entrer et ont ainsi blessé une quarantaine de personnes et mortellement blessé le directeur.
Malgré des excuses, une polémique a éclaté autour de ce tragique évènement quand le ministre indien du travail Oscar Fernandes a déclaré à l’agence officielle Press Trust of India : « Cela devrait servir d’avertissement aux cadres dirigeants. Les travailleurs doivent être traités avec compassion. Ils ne doivent pas être poussés à bout, au point qu’ils fassent ce qui s’est passé à Noida. » Choqué par ces propos, le patronat indien, lui, s’inquiète des répercussions auprès des investisseurs étrangers.