Une nouvelle année sans mon patron !

Il n’y a pas si longtemps, vous vous demandiez si vous alliez faire un cadeau à votre patron cette année, ou encore, si lui (pour une fois) allait vous en faire un … Or c’est un drôle de présent qui vous attendait ce matin lorsque vous avez appris qu’il démissionnait. Encore sous le choc, vous ne savez pas si vous devez pleurer de bonheur ou de désespoir.

La transition d’un patron à un autre ne se fait pas sans inquiétude ni incertitude. Au-delà du plaisir ou de la tristesse que vous a apporté l’annonce de son départ, rien ne sera plus comme avant. Vos habitudes de travail, et modes de fonctionnement et de relations vont être remis en question. Chaque nouveau patron arrive avec un style auquel il faut s’adapter. Va-t-il apprécier autant votre travail ? Va-t-il ou non faire preuve d’autant de compréhension face à vos faiblesses et à vos obligations familiales ? Va-t-il s’enfermer dans son bureau et prendre ses décisions tout seul sans vous consulter, ou encore, va-t-il changer de favoris ? Que de questions qui se bousculent dans votre tête… Qu’en sera-t-il de votre prochaine promotion, vous qui aviez travaillé si fort pour atteindre les objectifs qu’il vous avait fixés ! Maintenant il va peut-être falloir tout recommencer.

Par ailleurs, voici une occasion en or pour mieux vous faire connaître de son supérieur ! Un échelon en moins, et hop ! Vous accédez directement au bureau du grand Boss… Pas si mal non plus… Avouez que sur votre liste au Père Noël figurait le souhait de prendre sa place … Ne vous avait-il d’ailleurs pas déjà dit que vous étiez sa relève ? Dans tous les cas, préparez-vous à avoir un nouveau patron ou à changer de style de gestion l’année prochaine. Si vous ne supportez pas de ne pas être nommé à sa place, rangez votre Ego au placard et saisissez l’occasion pour faire encore plus valoir vos qualités … ou quittez !

Voici cinq principes fondamentaux qui vous aideront à accueillir la nouvelle année, comme votre nouveau patron, en beauté et avec optimisme !

– Principe no 1 : Si vous redoutez l’arrivée de votre nouveau supérieur, dites-vous bien qu’il en va de même pour lui ou elle. Pour la majorité des gens, prendre la responsabilité de diriger un nouveau groupe est toujours un peu stressant. Même si le nouveau patron ne le montre pas, il doit assurément avoir une certaine appréhension face à ses nouvelles fonctions. Donnez-lui donc une chance et, par la même occasion, à vous aussi ! Si vous aviez une excellente relation avec votre ancien patron et que vous êtes triste de son départ, ce n’est pas une raison pour en vouloir au nouveau. Arrêtez de penser à ce que vous faisiez avant ou à la façon dont l’autre gérait telle ou telle situation, et vivez le changement de manière optimiste ! Vous avez un «deuil» à faire, mais qui vous dit que ce changement ne sera pas pour le mieux ?

– Principe no 2: Vous allez apprendre à danser à un nouveau rythme. Chacun son style. Sautez sur l’occasion pour apprendre de nouveaux procédés, explorer de nouvelles techniques. Ne soyez pas résistant au changement, car vous pourriez en faire les frais. Au contraire, jouez la carte de la collaboration. Qui sait si vous n’allez pas en apprendre plus sur vos capacités ? Laissez ce nouveau gestionnaire arriver et s’installer dans son nouveau rôle, mais ne tardez pas à vous faire connaître, et observez comment il fonctionne pour mieux établir une collaboration durable. N’oubliez pas que lui aussi va se chercher des alliés au sein de sa nouvelle équipe. Il a autant besoin de vous que vous pouvez avoir besoin de lui.

– Principe no 3 : Collaborez ! Sachez que vous êtes aussi évalué en fonction de votre capacité d’adaptation. Votre patron — et le patron de votre patron — saura reconnaître si vous êtes ouvert à un nouveau mode de gestion. Faites-en votre allié pour continuer de progresser et d’évoluer. Toute autre attitude équivaut à une perte de temps. Autant démissionner immédiatement dans ce cas ! Certains, d’ailleurs, préfèrent suivre leur ancien supérieur dans sa nouvelle organisation, et d’autres iront tenter leur chance ailleurs. Si vous décidez de rester, donnez-vous en les moyens ! Soyez proactif et participatif tout en gardant l’esprit critique. Personne ne vous demande toutefois de faire le beau et de jouer au premier de classe. Votre nouveau patron appréciera certainement que vous donniez votre point de vue, et que vous soyez autonome et responsable. Croyez-moi cela lui fera un souci de moins de savoir que vos dossiers roulent tous seuls et qu’il peut aussi s’appuyer sur votre jugement pour éviter des faux pas.

– Principe no 4 : Testez ses valeurs. Cette étape va vous demander un grand sens politique, du tact et du doigté. Vous devrez tenter de cerner le plus habilement possible le vrai visage de cet inconnu (même s’il s’agit d’un ancien collègue). Qu’il vous arrive de l’interne ou de l’externe, il est essentiel que vous sachiez à quoi vous en tenir. Notez que vous avez toujours le loisir de faire votre petite enquête en recourant à votre réseau de contacts. Faites-vous toutefois votre propre opinion. Aller luncher avec lui ? Pourquoi pas ! S’il ne vous l’a pas déjà offert, qu’est-ce qui vous empêche de le lui proposer ? Ou encore, offrez-lui de participer à une des activités sociales du bureau : lui aussi cherche à s’intégrer. Chaque personne est unique et possède son propre système de valeurs : ce qui marchait avec votre ancien patron ne passera pas forcément avec le nouveau, d’où la nécessité de valider ce qui fonctionne le plus vite possible afin d’éviter les malentendus.

– Principe no 5 : Vous serez peut-être aussi un jour dans sa situation. Observez ses bons coups et ses erreurs et inspirez-vous en pour exceller davantage demain et devenir à votre tour un excellent patron.

N’est-ce pas là une bonne façon d’aborder vos objectifs de la prochaine année ? Permettez-moi, sur ce, de vous souhaiter, pour l’année 2007, une carrière à la hauteur de vos ambitions!

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