Malgré un nouveau ralentissement économique, l’optimisme des entreprises privées canadiennes semble au beau fixe. Un paradoxe souligné par l’étude publiée début octobre par PwC.
En dépit du nouveau coup d’arrêt porté à la dynamique économique internationale, les sociétés privées canadiennes conservent majoritairement leurs objectifs d’expansion. C’est en tout cas la réponse faite par plus de 82 % des 135 dirigeants interrogés en Colombie-Britannique, en Alberta, au Québec et en Ontario par PwC dans le cadre de son septième sondage annuel « Perspectives d’Affaires ». Un chiffre qui contraste fortement avec les inquiétudes actuelles ; et qui surpasse les réponses accordées l’an passé aux mêmes questions, puisque seules 66 % des entreprises disaient alors envisager l’avenir par la croissance.
Un climat de confiance… à nuancer
Un optimisme empreint d’un certain pragmatisme. Alors que l’an passé 24 % des dirigeants sondés annonçant une expansion dans les mois suivant l’enquête s’autorisaient des prévisions de croissance vigoureuse de plus de 15 %, ils ne sont désormais plus que 10 %, tous secteurs d’activité confondus, à espérer de telles performances.
Et la force de cet optimisme paraît aussi fléchir au fil des mois : en juin et juillet dernier, 83 % des entreprises affirmaient que leurs volumes d’affaires prendraient de la vigueur au cours des prochains trimestres. En septembre, seuls 74 % d’entres eux conservaient de telles certitudes.
Les stratégies pour un avenir meilleur
Les entreprises canadiennes font appel à de nouveaux leviers d’actions pour voir leurs productivité et marchés s’accroître.
Parmi ces solutions et nouveaux réflexes s’impose la nécessité d’innover sans cesse, tant en matière de produits et de services qu’en matière de gestion et d’organisation interne. L’objectif ? Rester dans la course dans un environnement concurrentiel à l’échelle mondiale, et optimiser ainsi au mieux les processus de travail.
Egalement cité par plus de 60 % des dirigeants interrogés, le recours aux nouvelles technologies apparaît comme un outil imparable d’efficience. Un moyen dans l’air du temps, capable d’offrir via les terminaux mobiles et autres réseaux sociaux l’accès à de nouveaux clients, et qui permet des possibilités accrues de gestion, d’analyse de données, et de sécurité des informations transmises.
Enfin, autre point clef : une approche nouvelle de la gestion des ressources humaines. Pour contrer les inquiétantes pénuries de personnel, 71 % des dirigeants interrogés préfèrent désormais des mesures incitatives non financières pour affirmer leur reconnaissance envers leurs employés. Leurs armes ? Les programmes gouvernementaux ou le système d’éducation, en vue d’améliorer les compétences et de soutenir les projets professionnels de chacun.