Chaque année, Mercer mène une enquête sur le coût de la vie dans le monde. Son objectif : permettre aux gouvernements et aux multinationales d'établir le montant des allocations et des primes d’expatriation pour les salariés en mobilité internationale. Tour d'horizon des grandes tendances 2013.
L'enquête a passé au crible 214 villes sur les cinq continents à travers 200 éléments parmi les différents postes budgétaires que sont la location de logement, le transport, la nourriture, l'habillement, les appareils ménagers et les loisirs. Sous forme de classement, Mercer utilise New York comme ville de référence et définit par conséquent les variations monétaires par rapport au dollar américain.
Si le palmarès des 10 villes les plus dispendieuses est sensiblement identique en 2013 qu'en 2012, en sont sorties deux villes japonaises, Osaka et Nagoya, et y sont entrées Berne (Suisse) et Sydney (Australie). Luanda (Angola) a détrôné Tokyo (Japon) pour revenir à la première place tout comme en 2010 et en 2011. Moscou (Russie) est remontée de la quatrième à la deuxième place du podium. La Suisse affiche désormais trois villes au Top 10 avec Berne venue rejoindre Genève et Zurich. On retrouve ainsi cette année : 1. Luanda (Angola), 2. Moscou (Russie), 3. Tokyo (Japon), 4. N'Djamena (Tchad), 5. Singapour, 6. Hong Kong, 7. Genève (Suisse), 8. Zurich (Suisse), 9. Berne (Suisse), 10. Sydney (Australie).
Le logement : 1er poste de dépenses
Le logement s'avère généralement être la plus grande dépense qui incombe aux employeurs pour leurs salariés en poste à l'étranger. Son rôle s'avère donc déterminant dans l'établissement du classement. Un appartement meublé doté de deux chambres, répondant aux standards internationaux de qualité, affiche un coût mensuel moyen de 7 091,74 dollars américains à Hong Kong, 6 500 US$ à Luanda et 4 600 US$ à Moscou.
Les biens importés et les services achetés constituent également des postes de dépenses qui viennent peser lourd dans le budget des expatriés et influencer le classement. Viennent s'ajouter les fluctuations des taux de change ainsi que l'impact de l'inflation sur les biens et les services.
Les résultats de l'enquête révèlent d'impressionnantes différences dans le coût de la vie à travers le monde. Par exemple, une tasse de café à Moscou peut coûter jusqu'à 8,29 US$ contre 1,54 US$ à Managua au Nicaragua, un repas de restauration rapide 25,51 US$ à D'Jamena contre 3,62 US$ à Calcutta en Inde, ou encore une place de cinéma 20,66 US$ à Zurich contre 5,91 US$ à Johannesburg en Afrique du Sud.
Vancouver, ville la plus onéreuse du Canada
Sur le continent américain, ce sont les villes d'Amérique du Sud qui se positionnent comme étant les plus chères pour les travailleurs expatriés. Si certaines villes du Brésil ont chuté dans le classement à cause d'un affaiblissement du réal face au dollar américain, d'autres villes sud-américaines ont grimpé à cause de l'inflation. C'est notamment le cas de Buenos Aires (Argentine) et Caracas (Venezuela). D'autres villes, comme Mexico (Mexique), se retrouvent confrontées à un parc immobilier locatif aux tarifs particulièrement élevés.
Aux États-Unis, c'est la ville de New York qui se positionne comme la ville la plus chère. Au Canada, cette place est réservée à Vancouver qui se situe par ailleurs au 64e rang du classement mondial. La majorité des villes canadiennes ont perdu quelques places dans le palmarès. Un phénomène expliqué par Luc Lalonde, conseiller principal de Mercer au Canada, par une légère baisse de la valeur du dollar canadien par rapport au dollar américain et une hausse plus lente du prix des biens et services au Canada qu'à New York.