Workopolis et les éditions Rogers ont annoncé début juillet un partenariat exclusif. Le géant des sites emploi du Canada et l’éditeur de magazines pour professionnels partageront désormais leurs bases de données de CV en ligne. Patrick Sullivan, président de Workopolis, nous explique pourquoi les deux grands se sont associés.
En quoi consiste ce partenariat ?
Nous offrons à l’ensemble des sites spécialisés Rogers notre technologie Internet de dépôt de CV et d’offres d’emploi. Les sites CanadianGrocer, Benefits Canada, Advantages, Advisor, Conseiller, Healthcare Careers, Pharmacy Gateway, Mon Portail Pharmacie et Marketing Magazine sont déjà munis de notre rubrique emploi. Dès octobre, 28 sites au total seront dotés de notre technologie de recrutement en ligne. Il s’agit de sites spécialisés sur des secteurs où les talents sont difficiles à dénicher, comme l’informatique, les télécommunications, la santé…
Pourquoi avez-vous conclu ce partenariat ?
Malgré la couverture nationale de Workopolis, les professionnels des ressources humaines font de plus en plus part de leurs difficultés à trouver des talents sur des métiers spécialisés. Nous nous orientons donc davantage vers le recrutement de niche.
Ce partenariat est le premier de cet ordre, mais ce n’est pas notre première action vers le recrutement de niche. Workopolis a, en effet, acheté il y a six mois Brainhunter, un site dédié à la recherche de talents IT.
Chez Workopolis, qui va gérer cet outil de recrutement de niche ?
Workopolis met actuellement en place une équipe entièrement consacrée au développement de solutions de recrutement pour profils experts. Gabriel Bouchard, le fondateur de Monster.ca, vient d’ailleurs d’être nommé vice-président de la planification stratégique et il aura pour rôle de coordonner nos actions sur les différents sites web spécialisés.
Quel est l’avantage pour les recruteurs ?
L’affichage croisé que nous proposons à travers ce partenariat est un gain de temps pour les recruteurs. Pour l’heure, les recruteurs doivent publier deux annonces : l’une sur le site spécialisé (2 000 $ / mois) et l’autre sur Workopolis (700 $ / mois). Mais prochainement, ils n’auront plus qu’une seule annonce à mettre sur le site spécialisé pour voir leur offre diffusée sur la totalité du réseau Workopolis. Les possibilités d’être vu en ligne seront donc multipliées et le ciblage sera meilleur.
Avec ce nouveau développement, ne craignez-vous pas de concurrencer votre propre site généraliste ?
Le risque a été abordé bien sûr, mais ce développement est logique pour nous car nous cherchons à élargir constamment notre part de marché et notre base de clients. Miser sur les emplois dans les domaines spécialisés permet à Workopolis de devancer la tendance. Nous nous positionnons ainsi sur une évolution inévitable du recrutement sans avoir à créer une entité annexe.
Par ailleurs, nous prenons peu de risque car avec ses 9 millions de candidats enregistrés et ses 70 000 offres, Workopolis est déjà le site d'emploi le plus important au Canada. Cette année nous avons eu 50 % de candidats ayant déposé leur CV en plus. Au total, presque la moitié des travailleurs canadiens se connectent sur notre site !